La relocalisation de l’agriculture vise le rapprochement entre producteurs et consommateurs.

La relocalisation de l’agriculture privilégie les circuits courts afin d’assurer de meilleurs revenus aux agriculteurs du fait de la suppression de nombreux intermédiaires, et de favoriser la proximité avec les consommateurs. L’agriculteur peut aussi participer en totalité ou en partie à la transformation et à la commercialisation, au sein du territoire où le produit final sera consommé. Un réinvestissement de la valeur ajoutée sur le territoire est donc possible via des projets portés par les agriculteurs mais également des acteurs publics, privés et citoyens, comme la création de magasins de producteurs ou d’ateliers de transformation. Cela permet de renforcer la viabilité des exploitations agricoles et des entreprises locales, de dynamiser les communes et d’augmenter l’attractivité des territoires. La relocalisation accroît la transparence sur les modes de production et la création d’un tissu social fort.

De par le rapprochement des acteurs d’une même filière agricole et alimentaire (producteurs, coopératives, abattoirs, transformateurs, consommateurs…), la relocalisation contribue au développement local. Elle permet ainsi la réappropriation de l’alimentation et la coopération entre acteurs, ce qui peut se traduire par une gouvernance alimentaire locale.

Du point de vue de l’agroécologie, la relocalisation de l’agriculture répond à de nombreux enjeux territoriaux. Elle permet la revalorisation du territoire en mobilisant ses atouts écologiques, économiques et sociaux. Elle favorise un système alimentaire viable, à plus petite échelle et donc moins sujet à l’influence des cours du marché mondial voire national. L’agriculture paysanne prônée par certains courants de l’agroécologie défend le  principe de relocalisation de l’agriculture.