Systèmes de culture économes en intrants
Les systèmes de culture à bas niveau d’intrants ont pour objectif de diminuer l’impact négatif de l’agriculture sur l’environnement, tout en assurant des performances économiques et agronomiques satisfaisantes.
Une approche systémique cherche à valoriser les interactions positives entre les différentes composantes du système, tels que le travail du sol, la fertilisation ou encore la rotation culturale telles les régulations biologiques. Celles-ci permettent de réduire l’utilisation d’intrants, en particulier les pesticides, engrais minéraux et fuel, polluants et coûteux.
Les systèmes de culture économes en intrants sont adaptés aux caractéristiques du territoire dans lequel ils se situent. Ils sont déployés à une échelle pluriannuelle sur une parcelle ou un ensemble de parcelles qui ont des profils pédoclimatiques similaires.
Ces systèmes de culture reposent sur une combinaison logique et ordonnée de leviers agronomiques se basant sur la grille ESR (Efficience, Substitution, Reconception), utilisée pour décrire des niveaux de transition vers une agriculture écologique. En ce sens, les systèmes de culture à bas niveau d’intrants peuvent être regardés en termes de :
- Efficience des intrants : traitement au moment opportun (prise en compte des conditions d’humidité et de vent) et à la dose optimale, utilisation possible d’outils issus de l’agriculture de précision ;
- Substitution aux pesticides : utilisation de variétés rustiques multirésistantes aux maladies ou tolérantes au déficit hydrique, lutte biologique ou mécanique contre les ravageurs ;
- Reconception du système : diversification des rotations, adaptation des itinéraires techniques, diminution du temps de travail « opérationnel » et déconstruction des habitudes de traitement avec la redéfinition des “niveaux de tolérance” aux dégâts et dommages.
Ces systèmes sont donc innovants et robustes. Adaptés aux conditions locales ils sont de fait plus résilients aux perturbations. Dès lors, ils s’inscrivent dans une démarche de transition agroécologique en proposant une alternative durable à l’agriculture intensive en intrants de synthèse.
Références à explorer
Herrou M. 2013. Six systèmes de culture économes en intrants et performants économiquement. Les Cahiers de l’ARAD2, no 01 (avril), 20p.
Mari C. 2013. Vers des systèmes de culture économes en intrants. Réseau agriculture durable, CIVAM, octobre, 12p.
Ricci P., Lamine C., Messéan A. 2011. La protection intégrée des cultures : un nécessaire changement de paradigme. Agronomie, environnement & sociétés, vol 1: Agronomie et Grenelle de l’Environnement. 10 p.
Bernard R., Bouchard C., Loyce C., Meynard J-M., Guyomard H., Lonnet P., Doussinault G. 2003. Des itinéraires techniques à bas niveaux d’intrants pour des variétés rustiques de blé tendre : une alternative pour concilier économie et environnement. Le Courrier de l’environnement de l’INRA, no 49: pp 47‑62. ⟨hal-02681424⟩
LE BELLEC Fabrice
Ces systèmes de culture reposent sur une combinaison logique et ordonnée de leviers agronomiques se basant sur la grille ESR…
Peut-être ajouter la notion d’itinéraire technique entre le ‘SDC’ et ‘la combinaison de leviers’ ?
Véronique Batifol
administrator
Bonjour,
merci pour votre commentaire, je vais le transmettre aux auteurs de la définition.
Je vous informerai de leur retour dès que possible.
cordialement