Le mélange variétal est une pratique agricole qui consiste à semer un mélange hétérogène de variétés d’une même espèce au sein d’une même parcelle.  De nombreux avantages à la mise en place de cette pratique ont essentiellement été démontrés sur les cultures céréalières pour les cultures du blé, de l’orge et du sorgho.  Un des objectifs des mélanges variétaux est de trouver une alternative aux produits phytosanitaires pour limiter l’apparition des maladies et des dommages associés.

Un des leviers pour freiner la progression des maladies est de mixer et de diversifier les résistances variétales en misant sur les effets de compensation. La compensation consiste à atténuer une sensibilité d’une variété à une maladie, en l’associant à d’autres variétés résistantes à cette même maladie. Les mélanges variétaux permettent de limiter les pertes économiques en assurant la stabilisation du rendement de la culture en place. De plus, les stress d’origine non biologique (comme le stress hydrique) seraient moins fréquents, du fait des complémentarités de capacité d’absorption de l’eau et des éléments fertilisants.

Techniquement l’adoption des mélanges variétaux n’est pas facile à mettre en place.  Des précautions sur le choix des variétés sont à prendre avant d’effectuer les mélanges. Par exemple, la précocité et la hauteur des variétés du mélange doivent être assez proches, afin qu’elles arrivent à maturité en même temps, que le phénomène de concurrence soit limité et que la récolte en soit simplifiée. Les meuneries peuvent aussi avoir une préférence pour les variétés pures de blé, en les associant eux-mêmes pour optimiser la panification.

Les mélanges variétaux restent des leviers alternatifs intéressants aux produits phytosanitaires. Dans un contexte de changement climatique, les mélanges variétaux, plus résilients et plus facilement adaptables, présentent des perspectives intéressantes à explorer.