Diversification des assolements
L’assolement décrit les différents types de cultures réparties annuellement sur la Surface Agricole Utile (SAU) d’une exploitation. La diversification des assolements peut se concevoir à l’échelle d’une parcelle avec la mise en place de cultures associées ou à l’échelle d’un parcellaire avec une diversification des espèces et familles cultivées. Elle s’appuie sur la rotation des cultures, et certains de leurs bénéfices sont communs.
La diversification des assolements revient à implanter des plantes d’espèces ou de familles culturales complémentaires sur un parcellaire (en tenant compte des contraintes organisationnelles) ou une parcelle dans le but (i) de limiter le développement des adventices, des ravageurs et des pathogènes : la diversification des assolements permet d’accroître la diversité des paysages agricoles (ii) d’optimiser la fourniture d’azote via les espèces captatrices que sont les légumineuses : la diversification des assolements permet d’accroître leur fréquence dans les rotations de cultures. La diversification des assolements peut aussi s’appuyer sur des pratiques spécifiques comme les Cultures Associées, les Semis sous Couvert, l’Agroforesterie (voir Infrastructure Agroécologique IAE).
Les bénéfices d’une diversification des assolements se mesurent en terme agronomiques (productivité, qualité des sols, pression fongique, etc.) mais aussi économiques. En effet, elle permet de sécuriser les revenus de l’exploitant en cas de mauvaise récolte sur une des espèces cultivées. Cependant, il existe certaines difficultés à la diversification des assolements, en particulier pour les cultures associées. Les cultures mineures et les cultures associées se heurtent à des contraintes (i) techniques lors du semis ou des récoltes, (ii) sur la planification à moyen terme, notamment sur les contrats de vente et les opportunités de débouchés. La diversification des assolements s’inscrit dans le développement de l’agroécologie mais l’existence de ces contraintes ainsi que le peu de recul sur ses résultats freinent aujourd’hui son développement.
Références à explorer
Bonnet X. (dir.), Fuzeau V., Dubois G., Thérond O., Allaire G. 2012. Diversification des cultures dans l’agriculture française – état des lieux et dispositifs d’accompagnement. Etudes & documents N°67 juillet 2012. 24p.
Meynard J.M. (coord.), Messéan A. (coord.), Charlier A., Charrier F., Farès M., Le Bail M., Magrini M-B. 2013. Freins et leviers à la diversification des cultures. Etude au niveau des exploitations agricoles et des filières. Synthèse du rapport d’étude INRA. 52p.
Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. 2012. La diversification des assolements en France : intérêts, freins et enjeux. Centre d’études et de prospective n°51. 4p.
Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. 2015. Cap sur la PAC 2015 – 2020 : La diversité des assolements. Le paiement vert. 2p.
vgarandel
Bonjour,
Nous avons bien pris connaissance de votre commentaire. Pour qu’il soit transmis à l’auteur de la définition, pouvez-vous svp nous indiquer si le texte que vous proposez doit être intégré à l’existant. Si oui, à quel niveau dans le texte.
merci
Cordialement
Véronique Batifol