Couvert végétal pérenne
Fréquemment utilisé en grande culture, le couvert végétal pérenne est un couvert végétal qui reste en place plus d’une année sur une parcelle et qui assure successivement les fonctions de culture associée et de culture intermédiaire tout au long de la rotation. La mise en place de la grande culture et sa récolte doivent donc préserver le couvert végétal. En comparaison d’une culture intermédiaire classique, le couvert végétal pérenne réduit les interventions liées au semis et à la destruction du couvert.
Il présente divers intérêts :
- limite le développement des adventices en permettant au sol d’être couvert toute l’année;
- améliore l’état structural du sol en limitant le tassement, ainsi que l’érosion en hiver et lors des fortes pluies de printemps;
- limite le lessivage de l’azote, améliorant ainsi la qualité des eaux;
- favorise l’activité biologique du sol ainsi que la biodiversité qui permet la régulation biologique de certains ravageurs. La propagation des maladies est aussi ralentie;
- sous forme de légumineuse, il peut permettre de fixer de l’azote atmosphérique et de le restituer grâce aux parties mortes du couvert.
Le choix de l’espèce et de la variété est crucial car le couvert doit être compétitif pour les adventices mais inoffensif pour la culture de vente. Le couvert doit donc être très couvrant afin d’empêcher le développement des adventices. Il doit également être relativement bas avec un enracinement superficiel et doit avoir de faibles exigences en eau dans le but de limiter la compétition pour la lumière, l’azote et l’eau avec la culture de vente. Le lotier corniculé, le trèfle blanc ou la luzerne cultivée peuvent par exemple être utilisés. Cette compétition doit être pilotée au cours du temps en intervenant sur le couvert afin de limiter sa croissance sans le tuer, ceci dans l’objectif d’optimiser les rendements.
Le couvert végétal pérenne s’inscrit dans une démarche agroécologique en assurant la durabilité des sols et en favorisant la régulation biologique des bioagresseurs, permettant ainsi de limiter l’usage de produits phytosanitaires.

Références à explorer
ARVALIS. 2016. Les couverts permanents, une alternative aux cultures intermédiaires classiques ? En ligne, consulté le 12/04/2017
Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamiques du Gers (Gabb32). 2012. Agriculture du Carbone. Pourquoi semer des couverts végétaux ? Couverts végétaux, Techniques superficielles, Agriculture Biologique et Agroforesterie. Synthèse des deux journées de rencontre et d’échanges entre agriculteurs du Sud-Ouest 10 février 2012 à Auch et 31 juillet 2012 à Marciac. 32 p.
VERICEL G. 2009. Systèmes de culture associés à l’utilisation de couverts végétaux permanents : Quelle faisabilité pour ces systèmes de cultures innovants ? Diaporama en ligne, consulté le 18/04/2017.