La bande enherbée d’une parcelle agricole est une infrastructure agroécologique formée d’un couvert végétal linéaire. Selon son emplacement et sa composition floristique, elle participe à différentes fonctions parmi lesquelles préserver la biodiversité et limiter la pollution des cours d’eau.

Les bandes enherbées, placées en bordure de champ ou à l’intérieur de celui-ci, perpendiculairement à la pente, contribuent à limiter l’érosion des sols par le freinage du ruissellement et l’amélioration de l’infiltration des eaux. Composées essentiellement d’espèces herbacées, elles jouent également un rôle de corridor écologique pour la biodiversité, en offrant une zone de refuge pour les auxiliaires de cultures et la flore.

Les bandes enherbées riveraines, établies le long des cours d’eau ou des zones humides et composées d’espèces herbacées ou bien de buissons et d’arbustes, contribuent quant à elles à limiter la pollution des eaux en captant les engrais et en participant à la dégradation des produits phytosanitaires.

Dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC), l’installation d’une « bande tampon » (bande enherbée avec ou sans haie) en bordure des cours d’eau constitue un critère de conditionnalité au versement des aides et est comptabilisé en tant que Surface d’Intérêt Ecologique (SIE). Dans ce cas, les bandes enherbées sont soumises à des exigences particulières d’emplacement, de dimension (5 m minimum) et de gestion (implantation printanière ; interdiction d’une composition exclusive de Fabacées ; interdiction du labour et d’apport de fertilisants).  Enfin, le broyage constitue leur mode d’entretien le plus courant, étant donné qu’elles ne peuvent pas, sauf dérogation, être utilisées comme fourrage.

Les bandes enherbées, grâce à leurs différents rôles, constituent ainsi un outil de la transition agroécologique. Elles participent à la protection des agroécosystèmes et forment un lien entre paysages naturels et agricoles.