Agroforesterie
L’agroforesterie est, au sens strict, une pratique associant des cultures avec des arbres plantés dans la même parcelle (cf. JORF).
Mais, elle s’applique aussi à d’autres productions agricoles, comme l’élevage, et aux arbres présents en bordure des parcelles (cf. FAO et EURAF), ou encore à des échelles plus larges que la parcelle (exploitation agricole, territoire) (cf. ICRAF). Ainsi, au sens large, l’agroforesterie englobe les systèmes de production intégrant aussi bien les arbres dans les pratiques et les espaces agricoles, que les productions agricoles dans les pratiques forestières et les espaces arborés.
Il existe une grande diversité de systèmes agroforestiers. En effet, les combinaisons sont nombreuses entre les pratiques agricoles et les pratiques sur les arbres, selon les échelles considérées. Parmi toutes les combinaisons, les associations arbres – productions agricoles sont le plus souvent simultanées. C’est le cas des parcelles coplantées (grandes cultures sous peupliers ou noyers, prés-vergers), des surfaces sylvopastorales (prés-bois, forêts pâturées), des cultures étagées, des alignements d’arbres, haies et ripisylves en bordure de parcelles agricoles, des bocages… Mais il peut aussi s’agir d’associations dans le temps avec une production agricole et une végétation ligneuse qui se succèdent (cultures sur abattis-brûlis, taillis à courte rotation).
L’agroforesterie permet de diversifier les productions (produits des cultures et/ou de l’élevage et produits des arbres tels que le bois, les fruits, le feuillage) et de créer des synergies (ombrage, fumure, brise vent…) bénéfiques à ces productions. Elle requiert une forte technicité pour, d’une part, favoriser ces synergies et, d’autre part, éviter ou limiter certains préjudices (compétition entre les cultures et les arbres pour la lumière ou l’eau, contraintes sur la mécanisation à cause des arbres, dégâts du bétail sur les arbres…) qui pourraient réduire les bénéfices recherchés. En favorisant les éléments fixes du paysage et la biodiversité, l’agroforesterie soutient des processus écologiques qui rendent service à l’agriculture. Elle est, à ce titre, un levier reconnu pour développer l’agroécologie (cf. MAAF et CGAAER).
Références à explorer
Association Française des Arbres Champêtres et Agroforesteries. Site web consulté le 12 avril 2017.
Association Française d’Agroforesterie (AFAF). Site web consulté le 12 avril 2017.
Centre international pour la recherche en agroforesterie (ICRAF). Site web consulté le 12 avril 2017.
Torquebiau E. 2010. Agroforesterie. Les mots de l’agronomie – Histoire et critique, sous la direction de P. Morlon, INRA-SAD.
European Agroforestry Federation (EURAF). Site web consulté le 12 avril 2017.
Journal Officiel de la République Française (JORF). 2015. Définition d’Agroforesterie. JORF n°0190 du 19 août 2015 page 14508 texte n° 75.
Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt (MAAF). 2015. Plan de développement de l’Agroforesterie. 36p.
Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Définition Agroforesterie. 16p.
Balny P., Domallain D., de Galbert M. 2015. Promotion des systèmes agroforestiers : Propositions pour un plan d’actions en faveur de l’arbre et de la haie associés aux productions agricoles. Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). 79p.