Agriculture de conservation des sols
Agriculture qui repose sur trois grands principes agronomiques appliqués simultanément : la suppression de tout travail du sol, la couverture (végétale ou organique) permanente du sol ainsi que la diversification de la rotation culturale. Le principal objectif de cette combinaison de principes est de réduire la dégradation des sols et d’améliorer à terme leur fertilité en utilisant intensivement les processus biologiques et écologiques de l’écosystème sol en remplacement de certains intrants. Des problèmes d’érosion éolienne et hydrique aux États-Unis et au Brésil sont à l’origine de cette évolution de l’agriculture. La diffusion de ces pratiques a été relativement lente en France.
Chaque principe est composé d’un ensemble de pratiques. Cependant, l’agriculture de conservation ne correspond pas seulement à une addition de pratiques mais aussi à des interactions entre composantes du système. Par exemple, la diversification et l’allongement de la rotation culturale, couplés à la mise en place de cultures intermédiaires, ont pour but de limiter adventices et autres bioagresseurs. Cela permet ainsi de diminuer les intrants phytosanitaires et, à terme, les engrais azotés si les couverts d’interculture mais aussi les cultures de vente contiennent des légumineuses. Les autres principaux bénéfices apportés par l’agriculture de conservation sont la réduction du temps de travail et de la consommation d’énergie fossile par hectare, l’amélioration de la vie du sol, l’accroissement du taux et la gestion durable de la matière organique du sol, la diminution de l’érosion et la limitation de l’évaporation des sols. L’agriculture de conservation demande une plus grande maîtrise technique qu’en travail du sol, pour assurer un bon semis et une bonne levée des cultures. La conservation d’une bonne vie du sol s’inscrit dans la préservation de la biodiversité et l’entretien de la fertilité des sols, qui sont des principes de l’agroécologie.
Les systèmes rencontrés en agriculture de conservation sont très variés puisque le choix des pratiques se fait en fonction des caractéristiques de la situation de production (pédoclimat, contexte socio-technique, …). De plus, les principes sont souvent appliqués partiellement, correspondant la plupart du temps à des étapes de transition, ce qui augmente cette diversité. Les principaux bénéfices apportés par l’agriculture de conservation sont en général les suivants : réduction du temps de travail et de la consommation d’énergie fossile par hectare, amélioration de la vie du sol, accroissement du taux et gestion durable de la matière organique du sol, diminution de l’érosion et limitation de l’évaporation des sols.

Références à explorer
APAD. Agriculture de conservation des sols. En ligne, consulté le 21 novembre 2016
APAD. Définition Agriculture de conservation des sols. En ligne, consulté le 21 novembre 2016
FAO, 2015. Agriculture de conservation.
François Laurent. 2015. « L’Agriculture de Conservation et sa diffusion en France et dans le monde ». Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], Environnement, Nature, Paysage, document 747. DOI : 10.4000/cybergeo.27284
INRA, 2013. Dossier : L’agriculture de conservation : faut-il labourer le sol ?
Réseau d’échange Biodiversité, Agriculture, Sol & Environnement (BASE). 2016. Définition de l’agriculture de conservation.
Schaller N., 2013. L’agriculture de conservation. Centre d’études et de prospective, Analyse. N° 61, Septembre 2013. Montreuil Sous Bois, 4 p.